Greenpeace a voulu une fois de plus démontrer les failles de sécurité dans les centrales nucléaires françaises. Après Nogent-sur-Seine et Cruas, un militant s'est introduit dans la centrale de Bugey (Ain).
La sûreté nucléaire s'invite dans la campagne présidentielle, notamment par les actions coup de poing de Greenpeace, dénonçant les failles de sécurité dans les centrales.
Un militant de Greenpeace a survolé la centrale du Bugey à bord d’un paramoteur ce matin. Il a pénétré dans l'espace aérien interdit aux alentours et au-dessus de la centrale et a réussi à déposer des fumigènes sur le toit de l'un des réacteurs avant de se poser à l'intérieur du site.
"Les 34 réacteurs de 900 MW, ceux du Bugey, mais aussi ceux de Fessenheim, Gravelines, Dampierre, Blayais, Chinon, Saint-Laurent et Cruas, sont particulièrement vulnérables aux agressions extérieures en raison d’un confinement primaire en béton simple doublé d’une paroi métallique intérieure" explique l'association écologiste, qui dénonce la vulnérabilité des centrales en cas de chute d'un avion de ligne.
Dans cette hypothèse, "Les confinements primaires des 58 réacteurs seraient confrontés à un risque de défaillance. De même, les bâtiments abritant les piscines de refroidissement des combustibles irradiés seraient soumis à un risque de perforation ou d’effondrement de leur structure. Ces piscines, qui contiennent souvent plus de combustibles radioactifs que les réacteurs eux-mêmes, peuvent être à l’origine d’un accident nucléaire majeur" souligne Greenpeace.