La sécheresse sévit en France et affecte de manière très inquiétante le niveau des nappes phréatiques. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) constate que 89 % des nappes phréatiques ont un niveau inférieur à la normale.
Les cumuls de précipitations ont été particulièrement déficitaires au mois de mars sur l'hexagone, hormis le Nord–Pas-de-Calais et localement dans les Pyrénées-Orientales. "Sur l’ensemble de la France, le cumul des pluies efficaces depuis septembre 2011 est déficitaire par rapport à la normale" souligne le BRGM.
"Le déficit représente 50 à 75 % de la normale des Pays de la Loire à l’est de l’Ile-de-France, du Morbihan à l’Aquitaine et aux plaines de Midi-Pyrénées ainsi que dans le Bas-Rhin, le sud du Massif central et la vallée du Rhône. Le déficit dépasse 75 % du nord de la Haute-Garonne à l’ouest du Tarn, au sud du Tarn-et-Garonne et à l’est du Gers et plus localement dans les Bouches-du-Rhône, l’est du Cantal, la Haute-Loire, l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne" explique-t-il.
89% des réservoirs d'eau affichent un niveau inférieur à la normale. "C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin Parisien, sur le secteur du Rhône et dans le sud-ouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, la nappe de la Craie en Touraine ou encore les nappes du bassin de la Garonne amont. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique" note le BRGM.
Le niveau des nappes phréatiques à la fin du mois de mars est en hausse pour seulement 17 % d'entre elles. Elle est stable pour 45 % et en baisse pour 38 %. L'absence de pluie et de recharge des nappes sur les premiers mois de l'année risque fortement d'affecter la capacité d'exploitation des eaux souterraines.