La France a adopté une mesure visant à interdire temporairement la culture du maïs OGM MON 810, produit par le géant américain Monsanto. Une décision saluée par les associations écologistes, mais qui intervient tardivement.
Le ministre de l'agriculture Bruno Lemaire a annoncé vendredi dernier l'interdiction temporaire de culture du maïs génétiquement modifié MON810 en France. Cette décision a été saluée par les écologistes et notamment l'eurodéputé d'Europe Ecologie-Les Verts José Bové. "Je suis satisfait, je le dis de façon très claire, que le gouvernement ait respecté ses engagements" a-t-il déclaré à l'AFP.
Greenpeace regrette cependant cette décision tardive et temporaire, qui a pu permettre à certains semenciers de semer du maïs OGM en terre. "Depuis novembre et jusqu'à aujourd'hui, tout agriculteur désirant semer du maïs OGM en avait légalement le droit. Personne ne peut donc garantir que certains exploitants français favorables aux OGM n'aient profité de la période du début des semailles pour semer du maïs OGM" déplore l'association de défense de l'environnement.
L'Union Nationale de l'Apiculture Française (UNAF) estime également que dans certaines régions au climat favorable, des semis aient pu être réalisés. "Les OGM sont incompatibles avec la santé de l'abeille et la pratique de l'apiculture" rappelle l'UNAF.
Après l'annulation de la suspension de culture du maïs MON 810 par le Conseil d'Etat en novembre dernier, le gouvernement a sollicité à nouveau la Commission Européenne pour suspendre l'autorisation de culture du maïs MON810, en s'appuyant sur de nouvelles études scientifiques et afin de protéger l'environnement.