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Les pics de pollution de l'air s'enchaînent en Ile-de-France

Publiée le 15 mars 2012 à 07:36 dans Actualité du climat et de l'air

Les pics de pollution de l'air, notamment aux particules fines, se succèdent depuis le début de l'année 2012. La dégradation constante de la qualité de l'air inquiète les autorités, le lien entre pollution aux particules et augmentation des décès dans les hôpitaux ayant été officiellement établi.

Pollution de l'air par les voitures

Airparif a mesuré pour la journée du 15 mars 2012 un niveau de pollution très élevé pour les particules PM10, avec un indice de 85. La qualité de l'air est mauvaise pour toute l'agglomération parisienne avec un indice de pollution de l'air de 8 sur 10.

Depuis début 2012, les seuils sanitaires de pollution de l'air ont été dépassés pendant 21 jours. "Courant février, lors du dernier pic de longue durée (du 6 au 13 février - 10 février excepté), on nous avait expliqué que cet épisode était dû au grand froid... une "explication" qui sera difficile à tenir en cette période pré-printanière !" déclare Denis Baupin, Maire adjoint EELV de Paris.

La pollution aux particules est selon lui due à la "dieselisation" croissante du parc automobile français. Les véhicules diesels sont les principaux émetteurs de particules fines dans l'agglomération parisienne. L'OMS estime à 42 000 morts "prématurées" en France, accélérées par la pollution de l'air, notamment aux particules. Une étude avait fait le lien entre les pics de pollutions aux particules et l'augmentation des décès dans les hôpitaux en France.

L'amélioration de la qualité de l'air passe par une moindre utilisation des voitures dans les agglomérations. Le Grenelle de l'environnement a lancé les ZAPA (Zones d'actions prioritaires pour l'air), qui vont être expérimentées à Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence. Les ZAPA consistent à interdire de circulation les véhicules les plus polluants au sein des zones définies par les collectivités. Une classification des véhicules sera établie selon leurs émissions de polluants, avec un système de pastille sur le pare-brise. Londres, Copenhague, Stockholm, de nombreuses villes allemandes ont mis en place ce mécanisme et vu leur qualité de l'air s'améliorer sensiblement.

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