L'air que nous respirons à l'intérieur des bâtiments est polluée par de nombreuses substances présentes dans les objets, meubles, revêtements, produits ménagers... Une étiquette sur l'emballage permettra désormais d'identifier l'impact de milliers de produits sur la pollution de l'air.
Les français passent en moyenne 80 % de leur temps à l'intérieur, dans leur maison, leur lieu de travail ou à l'école.
Une multitude de produits présents dans notre environnement à l'intérieur des bâtiments émettent des polluants volatils ayant une incidence sur notre santé : des produits de construction, ménagers, de décoration, de bricolage, les aérosols, les revêtements de sols, les produits cosmétiques, les encens ou bougies parfumées…
"L’ensemble des maladies allergiques – asthme, conjonctivite, allergie alimentaire... – concerne 25 % à 30 % de la population dans les pays industrialisés. Limiter les sources de pollution à l’intérieur de l’habitat et des bâtiments est un véritable enjeu de santé publique" explique la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, ajoutant qu'elle souhaite "encourager du même mouvement les industries à mettre sur le marché des produits qui favorisent un environnement plus sain".
Plusieurs milliers de références de peintures, papiers peints, parquets, moquettes, vernis, colles ou encore adhésifs devront être étiquetés d'ici septembre 2013.
Le ministère de l'écologie nous explique le principe de l'étiquetage.
En quoi consiste-t-il ?
Les principes sont les suivants :
- l’étiquetage porte sur les émissions de composés organiques volatils ou COV,
- ces émissions sont déterminées par rapport au produit posé, incorporé ou appliqué dans une pièce,
- l’information est donnée sous forme simple : une échelle
Un produit étiqueté « C » devra-t-il être retiré du marché ?
Non. Une étiquette « C » indique que le produit fait partie des produits les plus émetteurs de composés organiques volatils dans sa catégorie, mais elle n’interdit pas sa mise sur le marché.
Un produit étiqueté « A+ » garantit-il une sécurité sanitaire lors de son utilisation ?
Non. L’étiquetage porte sur l’impact sur la qualité de l’air intérieur du produit une fois celui-ci appliqué dans la pièce. L’information apportée par l’étiquette est destinée à l’occupant de la pièce. Quelle que soit la classe affichée par l’étiquette, il convient donc toujours de respecter les préconisations d’usage (ouverture des fenêtres, usage d’un masque…) et les signalétiques de danger (par inhalation, mais aussi ingestion, contact physique…) indiquées sur les produits.
