Un apiculteur allemand a constaté la présence de pollen de maïs OGM MON 810 dans son miel. Il ne peut plus être commercialisé selon une décision de la Cour de justice européenne.
Au mois de septembre 2011, la Cour de justice de l'Union Européenne a rendu une décision selon laquelle "du miel et des compléments alimentaires contenant du pollen issu d’un OGM sont des denrées alimentaires produites à partir d’OGM qui ne peuvent être commercialisées sans autorisation préalable".
Le pollen contaminé par des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) des variétés autorisées dans certains pays membres de l'UE ne peut donc être vendu sans autorisation spécifique. Pour le moment, une indemnisation du préjudice de l'apiculteur allemand est à l'étude. C'est la justice allemande qui devra trancher, une décision qui pourra être appliquée aux autres pays membres de l'UE.
Interrogé par Inf’OGM, Olivier Belval, président de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), considère que cette décision a des conséquences importantes pour les apiculteurs, qui pourront faire valoir leur droit à réparation, notamment les apiculteurs espagnols entourés de champs de maïs Mon810.
Le constat est sans appel : la culture des OGM en plein champs et l'apiculture sans OGM sont incompatibles. Une pétition a été ouverte par de nombreuses associations de protection de l'environnement pour demander à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation et aux décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille, l’apiculture et les professionnels de l’apiculture.
Les propositions sont les suivantes : suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maïs MON 810, bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères, faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.