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Les centrales nucléaires françaises doivent améliorer leur sûreté

Publiée le 05 janvier 2012 à 09:31 dans Actualité de l'énergie

L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu son rapport sur l'évaluation de la sûreté des centrales nucléaires françaises, réalisé suite à l'accident de Fukushima. Même si aucune centrale française ne sera fermée, de gros travaux de renforcement de la robustesse des centrales doivent être effectués.

Cheminée de centrale nucléaire

Les centrales nucléaires françaises ne sont pas assez préparées à la prévention des risques naturels (séisme et inondation) selon l'ASN, qui impose aux exploitants un ensemble de dispositions : renforcer les exigences de sûreté relatives à la prévention de ces risques naturels, à la prévention des risques liés aux autres activités industrielles, à la surveillance des sous-traitants et au traitement des non-conformités.

L'Autorité de Sûreté Nucléaire va notamment imposer la mise en place d'un « noyau dur » de dispositions matérielles et organisationnelles permettant de maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté dans des situations extrêmes.

Les centrales devront également mettre en place une force d'action rapide nucléaire (FARN) capable d'intervenir en 24 h sur un site accidenté avec des équipes spécialisées. Les risques de dénoyage du combustible dans les piscines d'entreposage devront également faire l'objet de dispositions renforcées.

"L’ASN va imposer la réalisation d’études de faisabilité de dispositifs supplémentaires de protection des eaux souterraines et superficielles en cas d’accident grave dans les centrales nucléaires ou les installations de La Hague" souligne également le rapport.

L'humain au coeur de la sûreté

Les facteurs sociaux, organisationnels et humains sont un élément essentiel de la sûreté selon l''ASN, qui restera attentive au renouvellement des effectifs et des compétences des exploitants.

En particulier, l’ASN considère que la surveillance des sous-traitants intervenant dans les installations nucléaires ne doit pas être déléguée par l’exploitant quand elle concerne des interventions importantes pour la sûreté.

Le coût de toutes ces mesures va s'élever à plusieurs dizaines de milliards. "Nous imposons des mesures qui se traduisent par des investissements massifs. Si des exploitants, EDF ou un autre, jugent que ce qu'on demande est tellement onéreux, à eux de voir si l'exploitation en vaut encore la peine" a souligné André-Claude Lacoste, président de l'ASN.

Un surcoût qui sera répercuté en partie sur la facture d'électricité des particuliers. "Moins de 2 % d'augmentation des factures" a voulu rassurer le ministre de l'énergie Eric Besson.

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