Le taux de mortalité lié au paludisme est en baisse, mais cette maladie continue de faire des ravages notamment chez les enfants de moins de 5 ans, selon le dernier rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le paludisme, ou malaria, est une maladie infectieuse dont la propagation se fait par les piqûres de moustiques anophèles.
L'OMS a recensé 655 000 décès dus au paludisme en 2010, contre 781 000 en 2009. 216 millions de cas de paludisme ont été comptabilisés dans 106 pays. "On estime que 81% de ces cas et 91% des décès sont survenus dans la Région africaine de l’OMS. À l’échelle mondiale, 86% des victimes étaient des enfants de moins de cinq ans" explique l'OMS.
Le paludisme est une maladie que l'on peut prévenir et traiter. Les moustiquaires à imprégnation durable sont l’un des moyens les moins onéreux et les plus efficaces de limitation de la propagation de cette maladie. Des progrès dans la lutte contre le paludisme ont été effectués depuis l'an 2000, mais un déficit de financement pourrait remettre en cause ces avancées.
Depuis 10 ans, les taux de mortalité ont baissé de 25 % dans le monde et 33 % dans la région africaine de l'OMS. Le déploiement des tests de diagnostics et des traitements par médicaments antipaludiques a augmenté ces dernières années. En 2010, 181 millions de traitements reposant sur des combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA) ont été achetées, contre 158 millions en 2009 et 11 millions seulement en 2005.
"Les fonds internationaux destinés à la lutte antipaludique ont atteint 1,7 milliard de dollars en 2010 et 2 milliards en 2011, ce qui reste sensiblement en deçà des 5 à 6 milliards annuels nécessaires pour atteindre les cibles mondiales" explique l'OMS. Des fonds qui pourraient diminuer selon les projections à 1,5 milliards d'euros par an d'ici 2015. Sauver une vie, c'est une moustiquaire à 5 dollars, à un antipaludique à 1 dollar et à un test diagnostique à 50 cents rappelle l'OMS.
