Un pacte qui oblige les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ayant une force légale, mais sans objectifs contraignants. Un Fonds Vert mis en place mais sans accord sur le financement. C'est tout le paradoxe de l'accord de Durban.
Lutter contre le réchauffement climatique, oui. Mais sans contraintes pour le moment pour les plus gros pollueurs. C'est en substance l'accord de Durban qui s'est conclu entre les 200 pays présents et après 2 semaines de négociations.
Durban veut poursuivre le Protocole de Kyoto, qui prend fin en 2012 : il devrait être prolongé jusqu'en 2017. Mais Kyoto n'a jamais été ratifié par les Etats-Unis, ni par la Chine et l'Inde, les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde. Le Canada, le Japon et la Russie ont quant à eux décidé de s'en désengager.
L'accord appelé "Plateforme de Durban", va "développer un nouveau protocole, un autre instrument juridique ou une solution concertée ayant une force légale qui sera appliqué par toutes les parties de la Convention sur le climat de l'Onu". Une formule floue, qui repousse au prochain sommet les décisions et les accords contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre auxquels devraient être soumis les différents pays. Il se tiendra au Qatar fin 2012, pays le plus émetteur de CO2 par habitant.
L'Union Européenne se satisfait tout de même de l'accord, puisqu'un traité climatique, incluant les plus gros pollueurs, devra être ratifié d'ici 2015. Un cadre juridique devra être établi d'ici là.
Les pays présents à Durban ont également approuvé le Fonds Vert, destiné à aider les pays les plus touchés par le réchauffement climatique à s'adapter aux bouleversements que leur impose le climat : type sécheresse, inondations, désertification des sols, accès à l'eau potable... 100 milliards devraient y être versés par les plus riches, d'ici 2020.Mais pour l'instant, ni la collecte des fonds ni leur attribution n'ont fait l'objet d'un accord.