L'Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie (OFDT) vient de publier son enquête nationale ESCAPAD sur la consommation d'alcool, de tabac et de substances illicites chez les jeunes. L'usage du cannabis baisse, l'alcool et le tabac augmente.
Les jeunes de 17 ans consomment moins de cannabis, mais plus de cigarettes et d'alcool. Facteur aggravant, les ivresses répétées et régulières augmentent de façon notable.
Le cannabis est de moins en moins consommé chez les jeunes, une tendance qui se poursuit depuis 2002. L'étude démontre que la baisse de l'usage régulier se confirme, avec 6,5 % des jeunes interrogés contre 7,3 % en 2008.
Les autres produits illicites ont également une tendance à la baisse, très nette pour le poppers, plus faible pour la cocaïne et les amphétamines, stable pour les champignons hallucinogènes.
Tabac et alcool en nette progression
Le tabagisme en revanche croît de 9 % depuis 2008, malgré la hausse du prix des cigarettes et l'interdiction d'achat pour les mineurs. "Plus l’usage s’intensifie plus il devient masculin : ils
sont 32,7 % à déclarer un usage quotidien pour 30,2 % parmi les filles" explique l'étude.
L’usage régulier d’alcool progresse de 18 % entre 2008 et 2011, ces évolutions à la hausse concernant aussi bien les garçons que les filles. La consommation régulière concerne beaucoup plus les garçons (15,2 % chez les garçons contre 5,6 % chez les filles).
Les ivresses quant à elles augmentent aussi bien chez les filles que chez les garçons. Malgré des expérimentations en très légère baisse, les ivresses répétées (soit au moins trois ivresses dans l’année) et régulières (au moins 10 dans l’année) progressent fortement (27,8 % d'ivresses répétées et 25,6 % d'ivresses régulières en 2008).
La pratique du binge drinking n'y est pas étrangère : elle consiste à ingurgiter un maximum d'alcool en un minimum de temps. Ces intoxications aigües à l'alcool ont des conséquences désastreuses : coma éthylique, traumatismes et décès dans certains cas. La mortalité liée à l'alcool en France est estimée à 37 000 personnes par an.
