La pollution sonore liée au trafic aérien touche en région parisienne près de 800 000 personnes. Des mesures sont prises par le ministère de l'écologie pour diminuer ces nuisances.
Le Grenelle de l'environnement s'était fixé comme objectif de diminuer la pollution sonore pour les riverains des aéroports.
A partir du 17 novembre prochain, la circulation aérienne va être modifiée, afin de diminuer les nuisances sonores subies par les populations situées sous les couloirs aériens et notamment le nombre de personnes exposées à plus de 65 décibels lors du passage des avions.
En phase d'atterrissage, les altitudes de vol seront relevées de 300 mètres. "La mise en œuvre de cette mesure permet une réduction de 50 % du bruit subi par les populations survolées et une baisse de 60 % des personnes exposées à un bruit supérieur à 65 décibels. Elles passeront ainsi sur la région parisienne de 217 000 à 86 000" explique le ministère de l'écologie.
De nouvelles trajectoires ont également été étudiées par la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) pour éviter les zones les plus urbanisées. Dans le sud-ouest de l'hexagone, plus de 220 000 personnes seront ainsi épargnées de survol.
De plus, les dépenses d’insonorisation seront prises en charge à 100 % pour les logements situés autour des aérodromes. Les avions les plus bruyants seront également strictement interdits de vol la nuit à partir de mars 2012. "Cette mesure concerne principalement la flotte d’Airbus A310 et touche près de 1 000 décollages et atterrissages par an" précise le ministère.
Roissy Charles de Gaulle est aujourd'hui le premier aéroport européen avec 600 000 mouvements d'avions à l'année. Sur les aéroports parisiens, l'augmentation du trafic est de 4 % par an, ce qui accroît chaque année les nuisances des riverains.