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Toujours trop d'amiante sur les chantiers en France

Publiée le 08 novembre 2011 à 14:40 dans Actualité de la santé

L'INRS a mené une campagne pour effectuer 300 prélèvements et mesures de fibres d'amiantes sur 77 chantiers en France : elles sont encore omniprésentes. Le ministère de l'écologie veut diminuer par 10 la valeur limite d'exposition à l'amiante en milieu professionnel.

Exposition amiante

Les fibres d'amiante sont encore très présentes dans les milieux professionnels. L’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) a mis en évidence "des niveaux d'empoussièrement d'une ampleur inattendue pour certains matériaux".

Sur les 265 résultats exploitables analysés sur des chantiers de désamiantage pour la plupart, les résultats montrent que les empoussièrements sont constitués en moyenne de 68 % de fibres courtes d'amiantes, 17 % de fibres fines et 15 % de fibres OMS (répertoriées par l'Organisation Mondiale de la Santé).

Les fibres fines d'amiante ne sont pas visibles avec les techniques utilisées actuellement pour le contrôle des valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP). L'INRS préconise d'utiliser la microscopie électronique à transmission analytique (META) pour effectuer ces contrôles, afin de détecter ces fibres particulièrement dangereuses pour la santé.

Limiter l'exposition des travailleurs à l'amiante

Le ministère de l'écologie déclare vouloir prendre des mesures pour limiter l'exposition des travailleurs à l'amiante, dont l’abaissement de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP), actuellement de 100 fibres par litre à 10 fibres par litre à une échéance de 3 ans et l'adoption de la méthode META pour les contrôles.

Le drame de l'amiante n'en finit pas de faire des victimes. "Nous attendons entre 50.000 et 100.000 décès par cancer en France durant les vingt prochaines années, dont les deux tiers seront causés par un cancer du poumon et le troisième tiers par les mésothéliomes pleuraux" explique le Professeur Marcel Goldberg sur le site du Sénat. "Ces prévisions sont malheureusement inéluctables, à moins que survienne, entre temps, un progrès thérapeutique. Quoi qu'il en soit, le nombre de cas de cancers survenant jusqu'en 2025-2030 est fixé" ajoute-t-il.

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