La Ville de Paris a décidé de suspendre les nouvelles implantations d'antennes-relais des téléphones mobiles, en raison de profonds désaccords avec la Fédération Française des Télécoms (FFT) et les opérateurs mobiles, notamment sur les seuils d'exposition aux ondes.
La charte parisienne de la téléphonie mobile, procédé unique en France, devait être renouvelée cette année.
Les 4 opérateurs de téléphonie mobile, la Fédération Française des Télécoms (FFT) et la Ville de Paris avaient ratifié cette charte en 2003, comportant un seuil d'exposition maximal des parisiens aux ondes électromagnétiques de 2 V/m (Volt par mètre) en moyenne sur 24 heures.
De nombreuses réunions de négociation ont débuté au mois de mars dernier, conformément aux préconisations de la conférence parisienne "Ondes, santé, société", avec un objectif de définition du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques "le plus bas possible".
Selon la Ville de Paris, la Fédération Française des Télécoms (FFT) et les 4 opérateurs ont fait part d’exigences "inacceptables" : augmentation du seuil à 10 voire 15 V/M, retrait des opérations d’intégration paysagère des antennes existantes ou encore non communication de la date d’activation des antennes.
Les discussions sont aujourd'hui rompues : la charte contractuelle qui organisait l'implantation des antennes relais à Paris n'existe plus pour le moment. La Ville de Paris a demandé la suspension immédiate de toute implantation de nouvelles antennes-relais.
"Paris regrette et condamne l’attitude de la Fédération Française des Télécoms qui constitue un recul dans le dialogue que la Ville a toujours tenu à maintenir, sur une question qui préoccupe une grande partie de nos concitoyens, soucieux d’un accès aux technologies de communication, mais aussi très vigilants sur les enjeux sanitaires" déclare la Ville dans un communiqué.