Après la mort d'un cheval et de 2 chiens, ce sont 33 sangliers qui ont été retrouvés sans vie aux alentours de plages bretonnes jonchées d'algues vertes. Les taux d'hydrogène sulfurés mesurés sur ces lieux sont particulièrement inquiétants.
Sur la plage de Saint-Maurice à Morieux, 5 sangliers sont morts et leurs cadavres ont été découverts avant-hier.
L'hydrogène sulfuré, gaz toxique et mortel à forte concentration est accusé d'être le responsable de ces décès, les sangliers ayant fouillé les tas d'algues vertes qui juchent la plage, à la recherche de vers pour se nourrir.
Les militants écologistes André Ollivro et Yves-Marie Le Lay, Président de l'association Sauvegarde du Trégor, ont mesuré sur cette plage, en présence d'un huissier, la concentration d'hydrogène sulfuré en remuant les tas en décomposition d'algues vertes.
Des taux d'hydrogène sulfuré à plus de 500 ppm (particules par million) ont été relevés par les écologistes à deux reprises, pendant 4 puis 10 secondes. "Les résultats que nous avons obtenus ne sont pas surprenants. Mais ces taux sont alarmants. Il faut savoir que dans des zones à 1 000 ppm, il ne faut que quelques secondes d'exposition pour y rester. Et que l'oedème du poumon peut se déclencher à partir de 200 ppm" explique Yves-Marie Le Lay.
La préfecture a confirmé que certains sangliers étaient morts d'un oedème du poumon, confirmant la thèse des algues vertes tueuses. Mais les services de l'Etat se refusent encore à évoquer le risque mortel des algues vertes pour l'homme, et se cantonnent à mettre en place une politique de ramassage des algues. Jusqu'au premier décès humain ?
