Le parlement français a définitivement adopté hier l'interdiction de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste. Une première mondiale.
Les sénateurs ont adopté jeudi, une semaine après les députés, la proposition de loi UMP "visant à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique."
L'opposition a voté contre, estimant le texte peu précis, car n'interdisant pas l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste par d'autres techniques. Le groupe PS a néanmoins refusé de saisir le Conseil constitutionnel.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'est félicitée de l'adoption définitive du texte. "C'est une proposition de loi d'importance majeure pour notre avenir" a-t-elle assuré, ajoutant que la vigilance de la part du gouvernement sur l'application de cette loi dès sa promulgation serait "pleine et entière".
L'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) a regretté aujourd'hui l'adoption de ce texte, estimant que cette loi empêchera l'évaluation des ressources en hydrocarbures de schiste et de leur impact sur l'économie française.
Les associations écologistes ont appelé à poursuivre la mobilisation afin de généraliser l'interdiction à tous types de techniques permettant l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste.