10 ans après la crise de la vache folle, le Conseil National de l'Alimentation (CNA) envisage de réintroduire les farines animales dans l'alimentation des animaux.
La maladie de la vache folle a marqué les esprits. Apparue en 1986 dans des exploitations bovines au Royaume-Uni, l'encéphalopathie spongiforme bovine a décimé de nombreux cheptels européens.
Les farines animales utilisées pour l'alimentation des animaux, composées de déchets d'abattoirs, ont été à la source du développement de la maladie de la vache folle. Cette dernière s'est étendue à l'homme à travers la maladie de Creutzeldt-Jakob, qui provoque la dégénérescence du système nerveux central et dont l'issue est fatale.
Le Conseil National de l'Alimentation (CNA) propose de lever la mesure de de police sanitaire mise en place par les autorités européennes pour l'interdiction des protéines animales transformées. Il affirme que la situation sanitaire est "désormais maîtrisée" ainsi qu'une "absence de risques pour la santé humaine".
Il propose une autorisation limitée dans un premier temps au secteur de l’aquaculture et dans un deuxième temps, une extension éventuelle à l’alimentation des porcs et des volailles. L'alimentation des ruminants est exclue pour le moment du rapport du CNA.
Le parlement européen devra donner son feu vert pour autoriser à nouveau les farines animales dans les pays membres de l'Union européenne. Sans son aval, l'interdiction continuera d'être appliquée.