L'Assemblée nationale a voté le 3 mai dernier l'interdiction de plusieurs substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens, dont le parabène. Ce dernier est présent dans 400 spécialités pharmaceutiques, révèle le journal "Le Monde".
“La fabrication, l’importation, la vente ou l’offre de produits contenant des phtalates, des parabènes ou des alkylphénols sont interdites”. C'est le texte de loi voté par 236 députés contre 222 le 3 mai dernier.
L'adoption de cette loi est loin d'être définitive : le texte doit encore faire un long chemin, passer la barrière des sénateurs, puis celle de l'Union Européenne qui devra accepter cette exception à la française. Mais le ton est donné.
Les parabènes sont présents dans de nombreux produits cosmétiques notamment : ils ont l'effet d'un conservateur et évitent le développement de micro-organismes potentiellement nocifs pour la santé.
Ils sont de plus en plus boudés par les laboratoires car ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire qu'ils agissent sur l'équilibre hormonal d'espèces vivantes et peuvent altérer la croissance, le développement, la reproduction, la circulation sanguine...
Mais les parabènes sont également présents dans des produits alimentaires et pharmaceutiques. Le quotidien "Le Monde" révèle une liste d'environ 400 spécialités pharmaceutiques contenant des parabènes : des produits très couramment utilisés comme des sirops contre la toux, des médicaments contre la douleur et la fièvre, des pansements gastriques ou encore des traitements de nausées et vomissements.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) est en train de réaliser une enquête de toxicologie dont les résultats seront dévoilés au mois de novembre prochain.