Selon le BRGM, établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre, le niveau des nappes d'eau en France est particulièrement bas, excepté dans l'est et le sud sud-est. Les précipitations sont déficitaires sur une grande partie du territoire.
Il ne pleut pas assez sur la majeure partie de la France et le niveau des nappes le démontre.
Localement, au mois de mars 2011, les cumuls de précipitations sont déficitaires de l'Aquitaine aux côtes de la Manche ainsi qu'en Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté et sur les Alpes du Nord. Ce déficit est encore accentué en Bretagne, Sologne, Touraine et le long de la frontière belge, où il dépasse 75 %.
Un excédent de pluie est cependant mesuré dans les Cévennes, le pourtour méditerranéen et l’est de la Corse. "En Languedoc-Roussillon, l’épisode méditerranéen du 11 au 16 mars a notamment généré des cumuls dépassant trois fois la normale" précise le BRGM.
Mais les précipitations dites efficaces sont déficitaires sur la quasi-totalité du pays, "en particulier sur le plateau Lorrain, en Picardie et sur le Sud de l’Aveyron où les cumuls restent inférieurs à 50 % de la normale".
Le remplissage des nappes inférieur à la normale
Le niveau des nappes à fin mars est en hausse pour 30 % d'entre elles, en baisse relative pour 46 % et stable pour les 24 % restant.
Globalement, l’état de remplissage des nappes aquifères se maintient sur des valeurs inférieures à la normale : inférieur à la moyenne pour 58 % des points suivis, égal à la moyenne pour 22 % et supérieur à la moyenne pour les 19 % restants.
Un niveau déficitaire est mesuré sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères. "On peut citer les nappes de Beauce, du Lutétien et du Champigny en Ile-de-France ou encore les nappes du bassin de la Garonne en Midi-Pyrénées. Cette
situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique" explique le BRGM.
