L'annonce a été faite par Nicolas Sarkozy hier à Saint-Nazaire. Un appel d'offre pour la fourniture d'une capacité de 3 000 MW d'énergie éolienne marine va être lancé au deuxième trimestre de cette année. Cinq sites ont été retenus.
Le Tréport (76), Courseulles (14), Fécamp (76), Saint-Brieuc (22) et Saint-Nazaire (44) devraient abriter d'ici 2015 au large de leurs côtes des fermes éoliennes marines. 600 éoliennes produiront 3 000 Mégawatts d'énergie, soit l'équivalent de 2 centrales nucléaires EPR.
La filière française de l'éolien estime cette décision "positive" pour son secteur, mais également pour les professionnels des chantiers navals, de l'énergie, de l'automobile, de la chaudronnerie, des fondations, des câbles et matériaux électriques ou encore de l'aéronautique. Nicolas Sarkozy a annoncé que ces chantiers devraient créer 10 000 emplois et représentent un investissement de 10 milliards d'euros.
Les élus locaux et les pêcheurs vigilants
Les projets de fermes éoliennes marines ont été plutôt bien accueillis, sous certaines conditions. Les élus locaux et les professionnels de la pêche veulent être absolument associés aux projets et à la rédaction du cahier des charges, notamment pour préserver les zones de pêche. Le projet au Tréport pourrait être compromis, car trop près des côtes et des zones de captures.
"Les pêcheurs ne sont pas opposés à l'éolien en mer, à condition qu'ils soient associés le plus en amont possible à son développement et que la compatibilité avec les activités de pêche soit assurée, dans la mesure du possible" affirme un communiqué du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins.
D'autres sites pourraient être envisagés, si trop de réticences sont concentrées sur les sites choisis. "S'il faut en sélectionner d'autres, il n'y aura aucun problème" a assuré le chef de l'Etat.