Le Sommet de Cancun sur le climat pourra-t-il aboutir à un accord ? Les négociations et tractations sont tendues, et semblent pouvoir basculer à tout moment dans le sens d'une issue satisfaisante... ou d'un mauvais résultat.
Après l'échec du Sommet de Copenhague, Cancun reprend le chemin de la lutte contre le réchauffement climatique. L'objectif de ce Sommet est de trouver un accord international de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l'après Protocole de Kyoto, qui prend fin en 2012.
Tous les pays convergent sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 2°C, afin d'en réduire ses conséquences, notamment pour les pays du sud. Mais la plupart ne veulent pas s'engager fermement sur une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
"Nous sommes sur le fil du rasoir, nous pourrions aussi bien déboucher sur un bon résultat que finir par une sortie de route" a déclaré la ministre britannique à l'Energie et au Changement climatique Chris Huhne.
La Bolivie exige une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays riches de moitié d'ici 2017 par rapport aux niveaux de 1990, les pays industrialisés étant historiquement responsables de l'augmentation des émissions de CO2 mondiales.
Le Japon, le Canada et la Russie ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne signeraient pas de prolongation du Protocole de Kyoto, si la Chine et l'Inde n'étaient pas contraints à des engagements chiffrés. L'Inde, malgré ses craintes pour sa croissance et la lutte contre la pauvreté, a laissé entrevoir qu'elle pourrait adopter une attitude plus conciliante.
La position de la Chine va être déterminante dans les tractations. Les négociateurs chinois ont affirmé qu'ils étaient en quête de "compromis". Pékin a d'ailleurs reconnu qu'il était le premier pollueur au monde. Reste à savoir si l'empire du milieu est prêt à s'engager fermement.