Selon l'UFC-Que choisir, le déjeuner, les en-cas et le goûter des enfants sont beaucoup trop gras et trop sucrés. Les industries agroalimentaires n'aident pas à instaurer un bon comportement nutritionnel, en favorisant les publicités pour les produits trop riches en sucres et en graisses.
L'industrie agroalimentaire s'était engagée il y a 2 ans auprès du ministère de la santé à s'inscrire dans le programme de lutte contre l'obésité infantile, en favorisant notamment les messages pour les bons comportements nutritionnels pendant les programmes jeunesse.
Il y a eu certes une diminution des spots publicitaires pour les produits riches lors des programmes dédiés aux enfants, mais les industriels les ont reportés "principalement sur les horaires où il y a le plus d'enfants devant les écrans" constate Olivier Andrault, chargé de mission de l'UFC : vers 8h00, 13h00 et 20h30.
"80% des spots de l'industrie alimentaire portent sur des produits trop sucrés ou trop gras" déplore-t-il. "L'auto-régulation est une mauvaise farce et il serait temps que les pouvoirs publics arrêtent de feindre de croire aux comportements vertueux des professionnels" s'insurge le président d'UFC-Que Choisir Alain Bazot.
De fait, les progrès des industriels vont dans le sens inverse de leurs engagements. Le marketing télévisé pour la malbouffe augmente, les goûters et en-cas des enfants sont toujours plus gras et plus sucrés. Les 26% d'enfants les plus exposés aux publicités sont aussi ceux qui consomment le plus de produits riches.
3/4 des en-cas trop gras et trop sucrés
Une enquête de l'UFC auprès de 340 familles révèle que le petit-déjeuner des enfants est "majoritairement déséquilibré" : il contient 55 % de produits sucrés ou gras, contre 47% en 2006. Le pain est notamment délaissé pour des céréales, qui contiennent jusqu'à 40 % de sucre.
"L'évolution est encore plus préoccupante" pour le goûter, avec une progression de produits trop riches de 51% en 2006 à 64 % en 2010. Les 3/4 des en-cas, confiseries, barres chocolatées, viennoiseries et gâteaux, qui peuvent être achetés par les enfants eux-même, sont trop gras ou trop sucrés.
Pour tenter de contrer cette tendance, l'UFC demande l'interdiction pure et simple de la publicité pour les produits alimentaires déséquilibrés pendant les plages horaires de grande écoute.