Un an s'est écoulé depuis l'échec du Sommet de Copenhague, où aucun accord international de lutte contre le réchauffement climatique n'a été conclut. La conférence de Cancun s'ouvre aujourd'hui pour relancer le débat climatique. Mais l'espoir de trouver un accord global sur les émissions de gaz à effet de serre est très faible.
La 16ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s'ouvre aujourd'hui à Cancun au Mexique. L'objectif est le même que celui du Sommet de Copenhague l'année passée : trouver un accord international de régulation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour poser un cadre à l'après Protocole de Kyoto. Ce dernier, ratifié par 175 pays, avait fixé des engagements sur la réduction des émissions de CO2 par rapport au niveau des émissions de 1990. Il s'achève en 2012.
Le Sommet de Copenhague s'est clôturé sur un accord non contraignant, signé par 140 pays, stipulant uniquement que le réchauffement climatique devait être limité à 2°C, mais sans aucun engagement chiffré des Etats. Depuis, les débats se sont poursuivis et un nouveau texte a été établit pour servir de base aux négociations.
Accord global impossible à Cancun
Les 194 pays devront idéalement aboutir à un accord chiffré sur leurs engagements en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, de lutte contre la déforestation, d'investissements dans la reforestation et de contrôle de toutes ces mesures.
"S'il y a un succès à Cancun, ça ne pourra être qu'un succès très modeste, voire un accord de façade, portant sur des éléments provisoires et partiels" a déclaré Brice Lalonde, qui représentera la France avec Nathalie Kosciusko-Morizet au Mexique.
Les divergences sont nombreuses parmi les pays participants. Le Canada, l'Australie, les Etats-Unis et le Japon sont réticents à la réduction d'émissions. Le Brésil, l'Inde et la Chine n'y sont pas opposés mais ne veulent pas entraver leur développement économique et souhaitent des compensations technologiques et financières. L'Europe est prête à faire des efforts mais ne veut pas les faire seule. De quoi animer les échanges à Cancun jusqu'au 10 décembre prochain.