Météo France prévoit une perturbation mêlant pluie et de neige qui va traverser aujourd'hui tout l'hexagone. Les températures chutent en dessous de 0°, et cette vague de froid pourrait durer une bonne semaine. Les premiers flocons sont attendus en plaine.
Le froid et la neige arrivent précocement en France. Cet épisode s'explique par une grande dépression qui vient de Scandinavie sur l'Europe, où les températures varient entre -3° et -10° en journée. "On a eu un tel épisode du 24 au 27 novembre 2005, il était alors tombé 15 cm de neige à Grenoble" rappelle Michel Daloz, ingénieur à Météo France.
Du nord du Massif central au Nord, avec une limite pluie-neige vers 200/300 m, la neige blanchit parfois les sols jusqu'en plaine. Il peut également neiger temporairement tôt ce matin au sud de l'Ile-de-France, en région Centre et nord pays de Loire, selon Météo France.
Les températures poursuivent leur baisse avec pour les minimales -2 à +2 degrés, jusqu'à 5 au sud de la Garonne ou le littoral. Les maximales atteignent 5 à 10 degrés de la Bretagne au Sud-ouest, 10 à 14 degrés près de la Méditerranée et seulement 3 à 6 degrés ailleurs souligne Météo France.
On reparle des sans-abri lorsqu'il fait froid
Les périodes de grand froid rappellent chaque année que 100 000 personnes vivent dans la rue. Ouverture de gymnase, plan grand froid, ouverture des hébergements d'urgence... le secrétaire d'État au logement Benoist Apparu a annoncé que son objectif était d'adapter un dispositif d'hébergement tout au long de l'hiver avec le principe de zéro demande non pourvue.
Des dispositifs qui sont loin de satisfaire les associations qui s'occupent des sans-abri sur le terrain. "On meurt autant dans la rue en été qu'en hiver, de déshydratation ou de froid. Simplement, il est plus insupportable pour la société de laisser des gens dehors quand il fait très froid. Mais si on veut vraiment sortir les gens de la rue, c'est toute l'année qu'il faut travailler" rappelle Eric Pliez, trésorier de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), lors d'une interview au JDD.
"Chaque année, les choses se font dans l'urgence et dans une absence totale de concertation. Nous ne connaissons toujours pas les moyens dont on disposera, les sites qu'on va nous fournir (...) C'est loin d'être une priorité pour le gouvernement. Benoist Apparu prêche un peu dans le désert. Il n'a pas les moyens d'appliquer la politique qu'il a voulu mettre en place. La rencontre entre François Fillon et les associations début novembre a été un véritable fiasco. Le Premier ministre ne leur a apporté aucune réponse" dénonce Eric Pliez.
