Les membre de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) ont entamé hier à Paris les négociations afin de fixer les règles et quotas de pêches pour le thon rouge. Les stocks de cette espèce menacée ont été décimés par la surpêche depuis une trentaine d'années.
Comment trouver l'équilibre entre la reconstitution des stocks de thon rouge et la survie des pêcheurs ? C'est le casse-tête que vont devoir résoudre en 10 jours les 48 pays membres de la CICTA, réunis à Paris.
Les associations de pêche artisanale, soutenues par les associations de protection de l'environnement, demandent la suspension de la pêche industrielle, responsable de la chute vertigineuse des stocks de ce grand prédateur marin. Les écologistes et scientifiques ont constaté une diminution de 85 % des stocks de thons rouge dans les mers et océans en 30 ans.
Les thoniers-senneurs, immenses navires pouvant atteindre 40 mètres de long, peuvent capturer dans leurs filets plusieurs centaines de tonnes par prise. Les Japonais, très friand de thon rouge et inventeurs de la pêche à la senne, consomment 80 % de la pêche en Méditerranée.
Les quotas de pêche, fixés par la Commission européenne chaque année, atteignaient 13 500 tonnes en 2010. Ils pourraient être équivalents en 2011, avec toutefois une réduction partielle. Les experts de la CICTA estiment que le maintien de ce quota pourrait permettre la reconstitution des stocks du thon rouge d'ici à 2022, avec seulement 60 % de chances de réussite.
Mais les quotas ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan. Les stocks de thon rouge sont particulièrement malmenés par la pêche illégale. Comment limiter la pêche illégale ? Comment tracer correctement le thon légal issu des quotas de pêche ? Faut-il stopper la pêche industrielle ? Les quotas vont-ils être maintenus ou diminués ? Réponse de la Cicta le 27 novembre prochain.