Selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), certains systèmes utilisant des diodes électroluminescentes (LED) présentent des risques pour les yeux, liés aux effets photochimiques de la lumière bleue et à l'éblouissement.
Les diodes électroluminescentes (LED) sont utilisées depuis des années dans l'électronique, les sources de lumières faibles comme les témoins lumineux ainsi que les feux de signalisation.
Leur faible consommation énergétique ainsi que leur très longue durée de vie leur donne aujourd'hui une place à part entière dans les systèmes d'éclairage, comme les éclairages portatifs, les feux de véhicules ou encore les éclairages uniques d'ambiance.
"Les premières LED blanches sont progressivement apparues sur le marché depuis la fin des années 90 et proposent maintenant des "intensités lumineuses" de plus en plus élevées (associées à des puissances de quelques watts à quelques dizaines de watts)" explique l'ANSES.
Le procédé le plus répandu pour réaliser une LED émettant de la lumière blanche et de coupler une LED bleue à un phosphore jaune. Le déséquilibre spectral des LED (forte proportion de lumière bleue dans les LED blanches) ainsi que de très fortes intensités lumineuses émises par ces sources de petite taille (provoquant l'éblouissement) pourrait produire un effet toxique sur les cellules de la rétine.
Les enfants, les personnes atteintes de certaines maladies oculaires et certaines populations de professionnels soumis à des éclairages de fortes intensités sont particulièrement sensibles à ce risque.
Bannir les éclairages à risques
Pour l’Anses, il est nécessaire de restreindre la mise sur le marché "grand public" des systèmes d’éclairage à LED pour n’autoriser que des LED ne présentant pas plus de risques liés à la lumière bleue que les éclairages traditionnels. Par ailleurs, l’Anses recommande d’adapter la norme NF EN 62 471 relative à la sécurité photobiologique des lampes aux spécificités des LED et de prendre en compte les populations sensibles et les personnes particulièrement exposées (certaines populations de travailleurs : installateurs éclairagistes, métiers du spectacle, etc.).
L’Anses recommande également que les normes relatives au confort et à l’ergonomie visuelle soient respectées sur les lieux de travail et dans les foyers. Dans ce sens, l’Anses préconise de diminuer les luminances des LED, notamment par des dispositifs optiques ou des luminaires adaptés, pour limiter les risques d’éblouissement.