L'association de protection de l'environnement WWF vient de publier son rapport 2010 Planète Vivante, qui effectue un bilan de santé de la Terre, notamment en termes de biodiversité et d'empreinte écologique. L'Humanité utilise l'équivalent d'une planète et demie pour subvenir à ses besoins.
L'empreinte écologique permet d'évaluer la surface productive de la Terre nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets.
Le WWF confirme dans son rapport que la Terre a dépassé sa biocapacité de 50 %. L'Humanité consomme 1,5 planète par an, soit plus que ce que la Terre est en capacité de lui offrir.
La surconsommation des pays riches est responsable de cette empreinte écologique insoutenable. "L’empreinte écologique la plus élevée se trouve dans les pays à haut revenus, elle est en moyenne 5 fois supérieure à celle des pays à faibles revenus" note le WWF.
La surconsommation du Nord se fait à crédit sur les ressources du Sud
Les 10 pays à la plus forte empreinte écologique sont : les Emirats Arabes Unis, le Quatar, le Danemark, la Belgique, les Etats-Unis, l'Estonie, le Canada, l'Australie, le Koweit et l'Irlande.
Ce sont en revanche les pays les plus pauvres qui souffrent d'une perte de biodiversité la plus élevée, des dégradations environnementales les plus fortes et des conséquences du réchauffement climatique.
"Le rythme de perte de la biodiversité est le plus alarmant dans les pays à bas revenus et souvent situés en zone tropicale alors que les pays développés vivent dans un paradis factice, alimenté par une consommation excessive et des émissions de carbone élevées" a déclaré Jim Leape, directeur général du WWF international.
Le rapport souligne également que 71 pays font actuellement face à une situation de stress hydrique : en 2025, 2/3 de la population mondiale souffriront d'un manque d'accès à l'eau potable.
Pour faire face aux défis les plus urgents, le WWF demande à ce que les actions suivantes soient mises en oeuvre :
- Augmenter la proportion d’Aires Protégées à 15 % de l’ensemble des régions écologiques
- Aider à la gestion durable des forêts
- Arrêter la sur-consommation d’eau et la fragmentation des écosystèmes d’eau douce
- Eliminer la sur-pêche et les pratiques de pêche destructive
- Investir dans la biocapacité
- Valoriser la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes
- Résoudre les dilemmes entre l’alimentation et l’énergie, créés notamment par les agrocarburants
- Prêter attention aux problèmes soulevés par l’allocation des terres et la planification de l’usage de terres
- Partager les ressources naturelles limitées
Pour plus d'informations, consultez le Rapport Planète vivante du WWF.