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Cheeseburger bio chez Quick : la production bio insuffisante en France

Publiée le 22 septembre 2010 à 07:05 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

La chaîne de restaurant rapide Quick vient de lancer un premier hamburger bio, qui peut être accompagné d'un jus de pommes bio et d'un yaourt bio. Difficulté majeure de ce type d'initiative : l'approvisionnement en matières premières, avec seulement 2,5 % des surfaces cultivées en France converties au bio.

Cheeseburger bio chez Quick

Petit pain bio, steak haché bio, emmental, oignons, mayonnaise, ketchup bio : la chaîne de restauration rapide Quick innove en se lançant dans la vente de hamburgers provenant de l'agriculture biologique.

"Tous les ingrédients utilisés pour le Cheeseburger bio sont certifiés et provenant de fournisseurs
de l’Union Européenne; la plupart disposent du label AB" déclare un communiqué, ajoutant que l'ensemble de la chaîne logistique (achats, stockage, dans chaquelivraison) a été audité pour une parfaite traçabilité des ingrédients et de l'appellation bio du produit fini.

L'agriculture biologique étant synonyme de protection et de préservation de l'environnement, pourquoi ne pas s'approvisionner chez des producteurs locaux français, afin d'éviter les émissions de gaz à effet de serre du transport en provenance de tous les pays européens ? Car l'agriculture biologique ne représente que 2,5 % des surfaces cultivables en France.

L'offre du fast-food est limitée dans le temps, deux mois maximum. "C'est lié essentiellement aux difficultés d'approvisionnement en matières premières" a déclaré à l'AFP Laurent Niewolinski, directeur marketing France de Quick. "Nous avons besoin de volumes importants pour la viande, le blé, le fromage et il n'y a pas de production suffisante" a-t-il ajouté.

Le prix constitue également un frein, le prix de revient d'un cheeseburger bio étant de 70 à 80 % supérieur aux sandwichs classiques.

Il faut trois ans pour qu'un agriculteur traditionnel puisse se convertir en agriculture biologique, et ils peuvent rencontrer de nombreuses difficultés pendant cette phase de conversion : techniques, financières, d'approvisionnement (notamment pour la nourriture de l'élevage ou les intrants bio), manque de conseil, de références, nouvelle approche commerciale à définir... ce qui décourage bon nombre d'exploitants.

L'achat de produits bio dans les chaînes de restauration rapide, qui ont besoin de volumes importants, pourrait représenter un débouché commercial supplémentaire pour les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans le bio.

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