Les engagements du Grenelle en matière de performance énergétique des logements et de développement du solaire photovoltaïque ont pris du plomb dans l'aile. Les crédits d'impôt incitant à la rénovation des logements et aux installations photovoltaïques vont être diminués.
10 % de moins pour le crédit d'impôt destiné à inciter les particuliers à améliorer la performance énergétique de leur logement, par une meilleure isolation thermique ou un mode de chauffage moins polluant. Le crédit d'impôt sur les installations solaires photovoltaïques va quant à lui être diminué de 50 % à 25 % des investissements.
Un nouveau coup dur pour le Grenelle de l'environnement, qui a déjà encaissé le rabotage de nombreuses mesures et l'abandon de la taxe carbone.
Selon le quotidien Les Echos, le coût du crédit d'impôt développement durable a été deux fois supérieur aux prévisions en 2009 (2,8 milliards d'euros) : il sera globalement diminué de 10 % à partir du 1er janvier 2011.
La liste des travaux éligibles au crédit d'impôt va être fortement diminuée. Les pompes à chaleur, subventionnés jusqu'à présent à hauteur de 40 % ne le seront plus qu'à 36 %. Le double vitrage ne bénéficiera plus que de 22,5 % de crédit d'impôt, au lieu de 25 %.
La filière du solaire photovoltaïque voit non seulement son crédit d'impôt raboté, mais également le tarif de rachat de l'électricité par EDF diminué de 12 % depuis le 1er septembre 2010. EDF ne réussit pas à faire face aux nombreuses demandes de raccordement.
L'objectif du gouvernement est d'économiser environ 600 millions d'euros sur la fiscalité écologique.