Objectif zéro émissions de gaz à effet de serre. La course Zero Race veut démontrer que l'on peut faire le tour du monde en automobile et en 80 jours tout en luttant contre la pollution de l'air et le réchauffement climatique.
Une voiture représentant l'Australie, une pour l'Allemagne et une troisième pour la Suisse ont pris hier le départ de cette course depuis le siège des Nations unies à Genève. Elles vont être rejointes par une quatrième voiture d'une équipe sud-coréenne, victime d'un problème de batterie au départ.
Ces quatre voitures électriques vont parcourir 30000 km, en traversant l'Europe, la Russie, la Chine, le Canada puis les États-Unis. Leur objectif est d'arriver à Cancun au Mexique en octobre prochain pour la prochaine conférence des Nations unies sur le climat. Leur retour à Genève est prévu en janvier 2011.
Les voitures ont une autonomie de 250 kilomètres : elles vont devoir effectuer de fréquents arrêts pour recharger leurs batteries. Les équipes ont pour ordre de ne s'approvisionner qu'en électricité renouvelable, issue de centrales éoliennes, solaires ou hydroélectriques.
Dans certains pays, l'origine de l'électricité ne comportant aucune garantie, les équipes ont déjà acheté de l'électricité " propre" afin de garantir un bilan nul en termes d'émissions de gaz à effet de serre. L'équipe australienne a calculé que la traversée de 16 pays ne lui coûterait que 282 € de "carburant".
Sous l'égide des Nations unies, cette course est organisée par le professeur suisse Louis Palmer, qui avait déjà effectué un tour du monde en 18 mois dans un taxi alimenté exclusivement par de l'énergie solaire. "Avec cette course, nous voulons montrer que les (futurs) sept milliards d'habitants de la planète ont besoin d'énergie renouvelable pour pouvoir se déplacer sans polluer" a-t-il déclaré, ajoutant que"le pétrole s'épuise, la crise climatique s'annonce et nous manquons tous de temps".