Le Pakistan a été frappé depuis deux semaines par des pluies torrentielles provoquant des inondations meurtrières. Plus de 1 600 personnes auraient déjà été tuées selon l'ONU, 20 millions sont affectés par les dégâts considérables engendrés par la montée des eaux.
"Une catastrophe d'une immense ampleur". Ces mots de Jean-Maurice Ripert, l'envoyé spécial de l'ONU pour l'aide au Pakistan, résument la situation.
Le pays est frappé par des inondations sans précédent qui ont noyé des centaines de villages entiers, une grande partie des infrastructures de communication et ont laissé des millions de Pakistanais sur le bord de la route.
Le niveau du fleuve Indus a considérablement monté, entraînant la quasi-totalité des ponts sur son passage et rompant les digues qui retenaient les eaux.
Les inondations s'enchaînent en cascade, les crues des fleuves et des cours d'eau entraînant des montées des eaux successives.
Les sinistrés manquent de tout : nourriture, eau potable, médicaments, abris... Des millions d'entre eux n'ont encore reçu aucune aide. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé à la mobilisation de l'aide internationale."J'ai vu par le passé de nombreuses catastrophes naturelles à travers le monde, mais jamais comme celle-ci" a-t-il déclaré.
Un appel de fonds pour recueillir 460 millions de dollars a été lancé par les Nations Unies : seuls 20 % de cette somme ont été collecté pour le moment. Robert Zoellick, le président de la banque mondiale, estime à au moins 1 milliard de dollars le coût de la destruction des récoltes.