La secrétaire d'État à l'écologie Chantal Jouanno a annoncé qu'il n'y aurait plus de réintroduction massive d'ours dans les Pyrénées, leur croissance naturelle étant "satisfaisante". Seuls les ours tués accidentellement seront remplacés.
Le plan de sauvegarde de la biodiversité dans les Pyrénées ne comprend plus la réintroduction d'ours bruns, leur reproduction dans les conditions naturelles étant suffisante selon le ministère de l'écologie.
19 ours vivent actuellement dans le massif pyrénéen : deux naissances ont lieu en 2009 et deux autres oursons ont vu le jour cette année.
"Des remplacements seront effectués si nécessaire, notamment dans le cas de mort accidentelle" a déclaré Chantal Jouanno, précisant que l'ourse Franska tuée par un automobiliste serait remplacée.
"Je ne veux pas instaurer un dispositif de réintroductions systématiques d’ours, car j’estime que l’écologie doit se faire avec les populations locales. Il y a eu trop de problèmes, de heurts, de crispations locales lorsqu’on a imposé aux Pyrénéens un renforcement de la population d’ours en 2006" a-t-elle déclaré au quotidien Le Parisien.
Les ours qui s'approcheraient à plusieurs reprises trop près des habitations pourraient être renvoyés du massif pour aller dans un parc naturel. Une décision qui satisfait pleinement des éleveurs "anti-ours", mais qui alarme les associations de protection de l'environnement, qui critiquent cette volte-face.
France Nature Environnement demande la mise en oeuvre concrète du plan de restauration de la population d'ours dans les Pyrénées, qui inclut des lâchers dès le printemps 2011. La conservation de l'ours dans les montagnes pyrénéennes est un impératif fixé par la Commission européenne.