Les opérateurs de téléphonie et d'Internet, inactifs dans le domaine de la protection de l'environnement, ont été rappelé à l'ordre par le gouvernement. Menacés par la mise en place d'un bonus-malus sur les téléphones mobiles, ils ont signé une charte de développement durable.
15 à 20 millions de téléphones mobiles sont vendus chaque année en France et seulement 485 000 appareils étaient recyclés l'année dernière. "On estime qu'il y a 10 millions de téléphones portables qui dorment dans les tiroirs" a déclaré Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'écologie.
"Les premières box Internet étaient tellement consommatrices d'énergie que cela équivalait à un 13ème mois de l'abonnement" rappelle la secrétaire d'État à l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet.
En plus de la consommation électrique des box et celles liées au rechargement des téléphones portables, le secteur est très consommateur d'énergie, notamment pour les besoins de refroidissement des nombreuses centrales numériques : il est passé de 4,6 TWh en 2005 à 6,7 TWh en 2008, notamment en raison du développement du haut débit fixe.
Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) représentait 7,3 % de la consommation d'électricité en France en 2008.
Pressés par le gouvernement de réduire leur impact environnemental, les trois principaux opérateurs, Orange, Bouygues Télécom et SFR ont signé une Charte d'engagement pour le développement durable via la fédération française des télécoms.
Maîtrise de l'énergie et réduction des déchets
La maîtrise de la consommation d'énergie fait partie des clauses de la charte, l'objectif étant de la plafonner à 8,5 TW/h et la diminuer à 7,6 TW/h en 2020, par la nouvelle génération de décodeur de télévision ou une réduction de la consommation d'énergie en mode veille pour les boîtiers ADSL.
Les opérateurs se sont également engagés pour améliorer la collecte et le recyclage des téléphones mobiles usagers. Un affichage environnemental sur les téléphones fixes et mobiles, expliquant l'ensemble du cycle de vie des produits, devrait également être mis en oeuvre.
Les TIC ne comportent pas uniquement des aspects environnementaux négatifs : elles permettent de réduire l'utilisation des transports ou encore d'optimiser les consommations électriques en heure de pointe par des outils de pilotage à distance notamment. Selon le BCG, une bonne utilisation des TIC pourrait réduire de 7 % les émissions de gaz à effet de serre en France.
