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Sida : banaliser le dépistage en France

Publiée le 21 juillet 2010 à 07:53 dans Actualité de la santé

La ministre de la santé Roselyne Bachelot a présenté le cinquième Plan national de lutte contre le Sida lors de la conférence internationale sur le Sida qui se tient actuellement à Vienne en Autriche. Des centres de dépistage tenu par des non-professionnels vont être instaurés en France.

Sida

Les personnes qui n'accèdent pas au système de santé ne se font pas dépister pour le VIH/Sida. Les associations de prévention contre le VIH réclamaient depuis longtemps des centres de dépistage dans lesquelles les associations pourraient intervenir, afin de permettre à toutes les populations, notamment aux groupes à risques, d'accéder au dépistage beaucoup plus facilement.

La ministre de la santé Roselyne Bachelot a confirmé son souhait d'une nouvelle forme de dépistage pérenne : "il s'agit du dépistage réalisé par des non professionnels". Elle a annoncé l'ouverture d'au moins 10 centres de dépistage démédicalisés d'ici 2011 qui bénéficieraient de "financements pérennes".

L'association AIDES a pratiqué ce type de dépistage dans le cadre du projet de recherche Com'Test et publie des résultats édifiants. 38 % des personnes dépistées n'avaient pas fait de test depuis plus de deux ans. Le niveau de découverte de séropositivité a été 10 fois supérieur à celui réalisé en Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit. Les personnes testées par les associations ont exprimé plus de 90 % de haute satisfaction.

Des zones d'ombre subsistent

Le plan national de lutte contre le sida contient encore de nombreuses zones d'ombres selon AIDES.

"La taxation à l’entrée de l’Aide Médicale d’Etat : un projet injuste quand on sait que les personnes qui émargent sur l’AME sont majoritairement sans revenus ; la situation en Guyane : toujours pas d’engagement à la hauteur de la situation d’épidémie généralisée que connaît le département ; la mise en place des programmes d’échanges de seringues en prison repoussée à une date ultérieure… " énumère l'association.

Alors qu'elle était attendue sur le sujet, Roselyne Bachelot est restée très évasive lors de son discours à Vienne sur la mise en place de salles d'injection sécurisées pour les toxicomanes, qui pourraient bénéficier d'un suivi médical dans un lieu de consommation autorisé.

"La ministre annonce une nouvelle concertation après la remise du rapport de l’INSERM. Le risque étant qu’une concertation se succède à l’autre… comme un bon moyen de ne rien faire" souligne AIDES.

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