Le Grenelle de l'environnement redonne une impulsion à la lutte contre les nuisances sonores. La secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno présente son plan de lutte contre le bruit des transports et la résorbation d'une partie des points noirs routiers.
La France compte plus de 60 000 points noirs routiers, c’est-à-dire des zones sur lesquelles une route ou une voie ferrée provoque, en façade des bâtiments existant, des niveaux sonores supérieurs à 70 décibels (dBA). Les niveaux sonores en journée (6h – 22h) sont égaux ou supérieurs à 65 dB(A) et pendant la nuit à 55 dB(A).
La secrétaire d'État à l'écologie Chantal Jouanno estime qu'il faudrait plusieurs milliards d'euros pour résoudre le problème du bruit en France dans son ensemble.
"Plutôt que d’éparpiller les moyens, je pense qu’il vaut mieux les concentrer dans certains domaines prioritaires en s’attaquant notamment aux nuisances dues aux transports (routiers, aériens et ferroviaires) qui concentrent plus de la moitié des plaintes" a-t-elle déclaré au quotidien le Parisien.
Le plan de lutte contre les nuisances sonores du Grenelle de l'environnement prévoit la mise en oeuvre de dispositifs pour réduire les nuisances aériennes, celles liées aux transports terrestres et à la vie quotidienne, une aide à l'insonorisation pour les riverains des aéroports, la limitation du trafic des hélicoptères et l'encadrement de l'aviation légère.
150 millions d'euros seront investis chaque année pour financer des murs antibruit et des chaussées absorbantes notamment. De nouveaux observatoires du bruit seront créés en France afin de mieux connaître les territoires exposés aux bruits ainsi que les impacts sanitaires liés aux nuisances sonores. "Je souhaite que l’on résorbe d’ici cinq ans les 20 000 (points noirs) les plus importants, là où les riverains subissent 65 décibels de jour comme de nuit" a ajouté Chantal Jouanno.