Le moustique porteur du chikungunya et de la dengue, appelé moustique-tigre, a été repéré en très petites quantités dans deux quartiers de Marseille, selon la préfecture des Bouches-du-Rhône. Aucune piqûre ayant engendré l'une des deux maladies ne s'est produite pour le moment dans l'hexagone.
L'Aedes Albopictus, appelé plus communément moustique-tigre, génère bien des inquiétudes. Ce minuscule insecte au corps zébré est un vecteur de deux maladies particulièrement redoutées : la dengue et le chikungunya.
En 2006, dans l'île de la Réunion, l'épidémie de chikungunya aurait touché près de 30 000 personnes. Cette maladie infectieuse tropicale comporte des symptômes similaires à ceux de la dengue ou du paludisme : forte fièvre, douleurs articulaires et musculaires, éruptions sur la peau et courbatures extrêmement douloureuses obligeant à rester alité.
Les douleurs articulaires peuvent persister pendant plusieurs mois. À ce jour il n'existe pas de médicament efficace contre le virus : seuls des antidouleurs et des traitements pour faire baisser la fièvre sont administrés. En matière de prévention, la lutte contre la prolifération du moustique-tigre est essentielle.
Le moustique tigre présent dans le sud de la France
Depuis son arrivée dans les Bouches-du-Rhône, 47 communes ont installé des pièges pondeurs afin de localiser l'insecte. Les habitants sont invités à se débarrasser de toutes leurs eaux stagnantes où les moustiques pondent habituellement leurs oeufs, comme les eaux récupérés dans les bacs à plantes ou toutes les eaux de pluie qui pourraient rester dans des petits récipients.
A ce jour, aucun cas autochtone n'a été repéré en France métropolitaine. Pour qu'un cas se déclare en France, un moustique tigre femelle doit piquer dans l'hexagone une personne déjà malade (ayant contracté une des maladies à l'étranger puis étant revenue en France) et ensuite piquer d'autres personnes, leur transmettant ainsi la maladie.
