Chacun doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 10 % en un an à partir de 2010. C’est l’objectif de la campagne nationale "10:10" lancée samedi dernier par Yann Arthus-Bertrand et l’association GoodPlanet. Basées sur le volontariat, les actions des signataires ne sont pas contrôlés.
"Chacun peut agir pour la planète" est la revendication de la campagne nationale 10:10 lancée par l’association GoodPlanet samedi 5 juin.
Yann Arthus-Bertrand son président ne veut pas attendre un accord international ou une décision politique pour lutter contre le changement climatique. Se voulant fédératrice et apolitique, la campagne fait appel a toute personne souhaitant prendre un engagement volontaire et échanger sur les moyens de le tenir : particuliers, entreprises, collectivités, commerces etc.
Les adhérents ont pour objectif de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 10 % en un an, à partir de 2010. Les actions doivent donc être directement applicables au quotidien.
La campagne est la déclinaison française d'une initiative lancée fin 2009, en Grande-Bretagne par Franny Armstrong, la réalisatrice d'un documentaire sur le changement climatique intitulé "The Age of stupid". Outre la France, une dizaine de pays, comme l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande, la Norvège ou encore les Pays-Bas suivent l'initiative.
Un bilan qui sera difficile à établir
Si les particuliers, collectivités et autre structures signataires s’engagent à 10 % de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, les entreprises, principaux pollueurs ont la possibilité de ne réduire que de 3% minimum. Selon Yann Arthus-Bertrand : "certaines sociétés, ne peuvent pas rebaisser de 10 % en un an".
Etablir un bilan au bout d’une année risque d’être difficile. En effet, "10:10" n’a pas prévu de moyens de vérification de la réelle application des engagements. Goodplanet compte donc sur la transparence : une entreprise adhérente s’engage à rendre publiques ses émissions de gaz à effet de serre.
Quant aux individus, il n’est pas possible pour le moment de vérifier leurs émissions de CO2. Yann Arthus-Bertrand espère pouvoir s’appuyer à l’automne sur le calculateur carbone en cours d’élaboration à la Fédération Nicolas Hulot.