Des analyses réalisées par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA) a révélé une très forte pollution aux PCB dans la Seine, le Rhône et certains secteurs de la Marne. Les poissons ne doivent pas être consommés.
Une pollution "catastrophique en ce qui concerne la Seine en amont de Paris, en aval et dans la capitale" selon les Robins des Bois. Cette association de protection de l'environnement étudie l'évolution de la pollution aux PCB dans les rivières françaises et publie notamment un atlas des sites pollués aux PCB dans l'hexagone.
Selon des extraits de la base de données de l'ONEMA, à Ablon dans le Val-de-Marne, l’anguille atteint un record national de pollution aux PCB avec 301 pg/g.
"A Paris 12ème, les brèmes et les gardons dépassent de 3 à 5 fois le seuil réglementaire de conformité. A Nanterre (92), 90% des poissons analysés, anguilles et gardons, sont impropres à la consommation. A Gargenville (78), les anguilles ne doivent pas être consommées, ni par les pêcheurs, ni par leurs voisins, ni par les chats ; la contamination moyenne des anguilles est de 8 fois le seuil réglementaire" expliquent les Robins des Bois.
Les PCB omniprésents dans les rivières françaises
Sur l'ensemble de l'hexagone, des interdictions de consommation des poissons sont régulièrement ordonnées par des arrêtés préfectoraux. Les PCB sont présents dans la majorité des rivières françaises : ces polluants sont persistants et s'accumulent dans les sédiments et les chairs des poissons. Ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, provoquant des troubles du développement chez l'enfant, de la fertilité, de la reproduction et du système immunitaire notamment. Ils sont également soupçonnés d'être cancérogènes.
Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a affirmé ce matin sur la radio Europe 1 son intention d'interdire la consommation de poisson issu de rivières et de fleuves pollués, tout particulièrement pour la Seine et le Rhône.
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