Un partenariat pour rendre le tourisme mondial plus durable a été récemment présenté à l'ONU. Il est conçu pour démocratiser les initiatives couronnées de succès au niveau mondial et pour stimuler l’économie verte.
Mercredi 12 mai, un partenariat pour rendre le tourisme mondial, économiquement, écologiquement et socialement durable a été annoncé au siège de l'ONU, à New York. Les membres sont composés de gouvernements, des associations industrielles, des organisations environnementales et sociales, ainsi que différentes agences des Nations Unies.
"Il s’agit d’un partenariat ambitieux" a déclaré Achim Steiner, secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). "L'objectif est de transformer la manière dont le tourisme est organisé dans le monde en lançant des politiques, des projets et des investissements qui intègrent les exigences du développement durable" a-t-il expliqué.
Dirigées dans un premier temps par la France, les actions seront basées sur les travaux du Groupe de travail international sur le développement durable du tourisme. Il a recensé près de 4 500 meilleures pratiques de l'industrie touristique dans le monde pour élaborer une série de recommandations. Elles viseront à guider les gouvernements, les gestionnaires de destinations, les institutions financières et les entreprises vers des modèles économiques rentables et durables. Les critères définis serviront de lignes directrices mondiales.
Un moteur de l’économie verte
C'est l'une des plus grandes industries au monde : le tourisme constitue environ 5 % du PIB mondial, plus de 10 % des investissements mondiaux annuels en cours et jusqu'à 50 % dans certains pays en voie développement. Il participe de manière importante à la création d'emplois locaux.
Comme d’autres secteurs, ses impacts sur le plan environnemental, économique ou socioculturel, sont catastrophiques lorsqu’ils mal gérés : dommages aux attractions culturelles, aux ressources naturelles, accentuation des pénuries d'eau ou aggravation du réchauffement climatique.
Cependant, le secteur du tourisme est en bonne position et s’est engagé à réduire progressivement ses émissions de carbone et à contribuer à la transition vers les schémas de production et de consommation d’une économie verte. Les entreprises touristiques bien gérées peuvent jouer un rôle clé.