La perte de la biodiversité au niveau mondial s'effectue à un rythme effréné, avec des conséquences irréversibles selon l'ONU. Les Etats ont échoué à réaliser les objectifs fixés par la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB).
"Les nouvelles sont mauvaises" a annoncé Ahmed Djoghlaf, secrétaire général de la CBD à propos de l'état de la biodiversité dans le monde. "Nous continuons à perdre la biodiversité à un rythme que nous n'avions jamais vu auparavant" a-t-il déploré.
Les experts s'inquiètent notamment de la destruction de la forêt amazonienne. La déforestation et les feux de forêt provoquent le dérèglement des écosystèmes, la disparition d'espèces animales et végétales, l'eutrophisation des eaux et l'augmentation des gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
Les Nations Unies appellent tous les Etats à attacher autant d'importance à la sauvegarde de la biodiversité qu'à la lutte contre le changement climatique.
"L'humanité a fabriqué l'illusion que nous pouvons nous passer de la biodiversité ou qu'elle est accessoire à notre monde contemporain: la vérité, c'est que nous en avons plus que jamais besoin sur une planète qui va passer de six milliards à neuf milliards d'habitants d'ici 2050" a déclaré le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.
Un nouveau plan stratégique de protection et de préservation de la biodiversité au niveau mondial devrait être élaboré en octobre 2010, lors de la prochaine conférence du CBD.
Les Nations Unies auront la lourde tâche de convaincre tous les Etats de mettre en oeuvre concrètement ce plan sur le terrain, sous peine de continuité et d'irréversibilité de la destruction des espèces, tous les jours plus préoccupante.