Le Programme national nutrition santé (PNNS) fait un bilan de l'alimentation des Français ces quatre dernières années. Des avancées sur la stabilisation de l'obésité ou l'augmentation de la consommation des fruits et légumes sont à noter. Mais beaucoup d'efforts restent à fournir.
Plus de fruits et légumes, un peu moins de produits sucrés et de sel, moins d'obésité chez les jeunes... La qualité de l'alimentation des Français a tendance à s'améliorer.
Le Programme national nutrition santé (PNNS), qui préconise notamment "cinq fruits et légumes par jour" et auteur de la campagne "Manger bouger" a permis, selon la ministre de la santé Roselyne Bachelot, "des avancées significatives" en termes de santé publique.
"Entre 2000 et 2007, le surpoids et l’obésité chez l’enfant est passé de 18 à 16 %. Le nombre d’adultes consommant cinq fruits et légumes par jour a augmenté de 16 % et la consommation de sucres a diminué de 10 %. Désormais, deux tiers de nos concitoyens pratiquent une activité physique conforme aux repères du PNNS, c’est-à-dire 30 minutes d’activité physique au moins cinq fois par semaine" déclare Roselyne Bachelot.
Des avancées encore insuffisantes
Le surpoids chez l'enfant s'est effectivement stabilisé autour de
15 %, mais s'est aggravé dans les milieux sociaux défavorisés. Pour les adultes en revanche, l'obésité a fortement progressé ces 10 dernières années : dans la tranche d'âge de 35 ans à 74 ans, 2 hommes sur 3 et 1 femme sur 2 sont obèses.
Le nombre de consommateurs de produits sucrés baisse de 77,3 % en 2002 à 75,2% en 2008, mais les consommateurs de boissons sucrées augmentent significativement, de 16,7 % à 20,4 % entre 1996 et 2008.
De nombreuses actions sont encore à mettre en place, notamment en faveur des plus démunis, pour qui les prix des fruits et légumes sont rédhibitoires. La prise en charge des personnes âgées en état de dénutrition ou des personnes obèses, deux problématiques majeures en termes d'alimentation et de santé en France, doivent également être améliorées.
Selon l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), les Français font de moins en moins d'activité physique, facteur pourtant essentiel dans la lutte contre l'obésité. Pour l'IGAS, les dispositifs actuellement mis en place sont insuffisants : le PNNS est incitatif, mais propose peu de solutions très concrètes, notamment contre la dénutrition des personnes âgées et la diminution du surpoids des Français.
