La santé humaine n'est pas épargnée par le changement climatique. Allergies, maladies liées au manque d'eau, augmentation des affections respiratoires... La France ne sera épargnée par l'aggravation des pathologies causées par le réchauffement de la planète.
Le congrès annuel des médecins généralistes (MEDEC) qui s'est déroulé des derniers jours à Paris a rappelé les conséquences du changement climatique sur la santé humaine.
Les pathologies liées à l'augmentation des températures sont nombreuses et les enfants, personnes âgées ou déjà fragilisées par une maladie seront les plus affectés.
Les effets en termes de santé publique du changement climatique seront indirects. L'augmentation de la présence de polluants dans l'air à cause des vagues de chaleur aggravera les maladies respiratoires type bronchiolite et asthme, ainsi que les maladies cardio-vasculaires.
Les réactions allergiques seront plus répandues avec la modification de l'implantation des végétaux, dont l'ambroisie, très allergène. Les maladies transmises par les moustiques comme le chikungunya ou le paludisme, ainsi que celles transmises par les tiques type maladie de Lyme, seront plus répandues.
Les cancers cutanés et les atteintes du cristallin dus aux rayonnements lumineux plus forts seront également à déplorer, au même titre que les vagues de canicule comme celle de 2003, qui surviendront très régulièrement. L'augmentation de la chaleur affaiblira les résistances aux vagues de froid.
Les pénuries d'eau, qui limiteront la ressource en eau potable et offriront une eau plus polluée aggraveront les maladies liées à la mauvaise qualité de l'eau type choléra, diarrhées et typhoïde.
La liste des risques sanitaires liés au réchauffement climatique est longue. L'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) donne quelques pistes selon France Nature Environnement : "surveillance accrue des agents infectieux, des qualités de l'air et de l'eau, des événements extrêmes en tant que facteurs déclenchant des maladies vasculaires, respiratoires et des pollinoses, mise en place de bases de données multidisciplinaires sur climat et santé, comme celles de Météo-France". Le commencement d'une veille sanitaire, qui devra être suivie par les médecins généralistes.