A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau du 22 mars, l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) a publié son rapport sur l'état des eaux en France. Plus de la moitié des eaux de surface sont d'une qualité moyenne, médiocre ou mauvaise.
La France a rendu compte à la Commission européenne de la mise en oeuvre de la directive-cadre sur l'eau (DCE) datée de 2000, qui impose à la France d'atteindre un bon état écologique pour la totalité de ses eaux avant 2015.
L'objectif est aujourd'hui difficilement atteignable d'ici 5 ans, la qualité des eaux en France étant plus que médiocre. Des dérogations vont être demandées par la France pour le report de l'échéance et des objectifs moins stricts de bon état.
L'état écologique requiert une bonne qualité de l'eau mais également un bon fonctionnement des milieux aquatiques. Il est évalué à partir "d’éléments de qualité biologiques animaux (poissons, invertébrés) et végétaux (plantes aquatiques…), physico-chimiques (phosphore, nitrate, pH…) et hydromorphologiques (état des berges ou de la côte, continuité de la rivière, régime des marées…)" explique l'ONEMA.
Selon son rapport, 7 % des cours d'eau sont en très bon état écologique, 38 % sont en bon état écologique, 38 % sont en état moyen, 11 % sont en état médiocre, 4 % en mauvais état et 2 % sont indéterminés.
La qualité des masses d'eau de surface diffère selon leur catégorie : 46% des cours d’eau sont en bon ou en très bon état écologique, 56% pour les eaux côtières, 16% pour les plans d’eau et 29% pour les eaux de transition.
De mauvais résultats, accentués par l'état chimique mesurant la concentration d’une quarantaine de substances chimiques dans le milieu aquatique (métaux lourds : cadmium, mercure, nickel... ; pesticides : atrazine, alachlore... ; polluants industriels : benzène, HAP...). 21 % des masses d'eau ont un état chimique critique, ainsi que 41 % des eaux souterraines. 34 % des masses d'eau ne sont pas encore déterminées.
