Le premier ministre haïtien a estimé qu'en plus du bilan des autorités sanitaires s'élevant à 150 000 morts, 200 000 autres pourraient être sous les décombres. Près de 200 000 blessés sont également à déplorer.
Le bilan du séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier dernier n'en fini pas de s'alourdir. 133 personnes au total ont été sorties des décombres et les recherches pour trouver des survivants ont pris fin. Le nombre de morts pourrait dépasser les 300 000 selon Jean-Max Bellerive, premier ministre haïtien. 1 million de personnes sont sans-abri et vivent dans la rue ou des camps de fortune.
L'aide internationale s'organise avec beaucoup de difficultés. Les distributions de nourriture sont cahotiques, les quelques casques bleus présents ne pouvant contenir une foule d'haïtiens affamés. 300 gendarmes européens seront prochainement envoyés pour tenter de sécuriser la distribution de l'aide alimentaire.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) demande à renforcer l'envoi de repas déjà prêts, toutes les cuisines étant détruites. Sa présidente Josette Sheeran avait appelé à la fourniture de 100 millions de repas et à la distribution sous escorte militaire. Elle a appelé les armées à mettre à disposition des haïtiens les surplus de rations alimentaires fournies aux troupes.
"La structure gouvernementale telle qu'elle est actuellement ne peut pas répondre à l'urgence" explique le premier ministre haïtien, soulignant qu'une aide internationale sera indispensable à moyen et long terme pour la reconstruction du pays, qui prendra de longues années. Il a estimé entre 4 et 5 ans le nombre d'années nécessaires pour revenir à la situation d'avant séisme. Une conférence se tiendra au mois de mars au siège des Nations Unies avec tous les pays donateurs pour organiser la reconstruction.