Le rapport du groupe 2 du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) contenait des erreurs sur les prévisions de fonte des glaciers de l'Himalaya. Le GIEC les a immédiatement soulignées et fait son mea culpa.
Les glaciers himalayens fondent, mais pas aussi vite que l'indiquait le rapport du GIEC paru en 2007. L'étude évoquait une possible disparition des glaciers de l'Himalaya à l'horizon 2035 si le rythme actuel d'augmentation des températures se poursuivait.
Le GIEC a reconnu que cette estimation était hasardeuse et qu'elle représentait une erreur, glissée dans son rapport de 938 pages. Le Groupe d'Experts admet que les procédures n'ont pas été appliquées correctement. Il rectifie l'erreur dans un communiqué et affirme qu'elle est une négligence mais en rien une volonté de tromper.
Les glaciers de l'Himalaya sont les principales sources d'eau potable d'une partie de l'Asie et leur disparition aurait des conséquences dramatiques pour l'accès à l'eau potable d'un sixième de la population mondiale. De plus, la fonte des glaciers réduirait le potentiel de production d'électricité via les barrages hydroélectriques de la région et modifierait la saisonnalité des flux dans des régions alimentées par les eaux de fonte des glaciers issues des grandes chaînes de montagne, tel que l'Hindu-Kush.
Les climatosceptiques ont profité de l'occasion pour pourfendre le GIEC et faire l'amalgame entre cette erreur immédiatement reconnue et la totalité des rapports du Groupement d'Experts. L'erreur ne figurait que dans le rapport global, mais pas dans le résumé destiné aux décideurs ni dans le premier volet du rapport de 2007. Une enquête interne va être menée pour que ces prévisions douteuses ne se reproduisent pas.