Le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire a confirmé la fin du test de la souris pour les autorisations de commercialisation des huîtres. Ce test très critiqué par les ostréiculteurs sera remplacé par des analyses physico-chimiques.
Une nombreuse assemblée d'ostréiculteurs était présente hier pour écouter Bruno Le Maire, venu à Gujan-Mestras pour leur confirmer ce qu'ils attendaient depuis des années : la fin du test de la souris, qui déterminait toutes les semaines les autorisations de vente d'huîtres et de moules.
Ce test consistait à injecter aux rongeurs des extraits des mollusques : en cas de décès au bout de 24 heures de deux souris sur trois, ils étaient interdits à la vente. Les ostréiculteurs réclamaient depuis plusieurs années l'abandon de ce test, jugé non fiable.
"En six ans, ce test nous a valu une centaine de semaines de fermeture, huîtres et moules confondues, sans qu'aucune toxine ne soit identifiée" rappelait le président de la section régionale conchylicole Olivier Laban.
C'est un test physico-chimique qui déterminera désormais l'ouverture et la fermeture du bassin : plus sûr, il permet également d'identifier les toxines présentes dans le coquillage.
Mortalité des naissains
Le ministre de l'agriculture a abordé lors de sa visite le problème de la surmortalité des naissains (larves d'huîtres), qui fragilise encore plus la filière ostréicole. "Il faut développer de nouvelles souches qui soient plus résistantes. Nous sommes prêts à accélérer les recherches pour offrir une vraie perspective à l'ostréiculture française" a-t-il déclaré.
Plusieurs mesures devraient être prises pour relancer les ostréiculteurs, dont les entreprises sont aujourd'hui très fragiles : l'activation du fonds d'allégement des charges, l'exonération des redevances domaniales pour les exploitations en grande difficulté et la prise en compte de l'ostréiculture dans le plan d'urgence en faveur de l'agriculture notamment.