Les ostréiculteurs attendaient cette décision depuis 5 ans. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a annoncé la fin du test de la souris, dont la fiabilité était très contestée, pour les autorisations de vente d'huîtres.
Ces 5 dernières années, les ostréiculteurs avaient toutes les semaines les yeux rivés sur leur téléphone portable : un sms leur annonçait chaque résultat hebdomadaire du test de la souris, qui déterminait l'autorisation de vente ou non d'huîtres ou de moules.
Ce test consistait à injecter aux rongeurs des extraits d'huîtres ou de moules : si 2 souris sur 3 mouraient au bout de 24 heures, la vente était interdite pour toute la semaine. Un test qui a coûté cher aux ostréiculteurs et dont la fiabilité est très contestée.
"En six ans, ce test nous a valu une centaine de semaines de fermeture, huîtres et moules confondues, sans qu'aucune toxine ne soit identifiée" rappelle le président de la section régionale conchylicole Olivier Laban.
C'est l'analyse chimique en spectrométrie de masse pour la détection des toxines lipophiles au sein des huîtres et des moules qui est mis en place depuis le 1er janvier 2010. "Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette décision" ajoute Olivier Laban, précisant que l'instauration de ce nouveau test était demandée par les ostréiculteurs depuis plusieurs années.
Mais ces derniers ne sont pas au bout de leur peine car un autre combat est encore à gagner. Un virus décime les naissains (larves d'huîtres) depuis 3 ans et réduit de façon drastique les stocks d'huîtres : aucun moyen de lutte contre ce virus n'a été trouvé jusqu'à présent.