De nombreuses manifestations qui se sont déroulées en marge du Sommet de Copenhague, pour pousser à un accord ambitieux sur le climat, mettent la pression sur les politiques, qui sont entrés en scène hier dans la capitale danoise.
Le Sommet de Copenhague entame sa deuxième semaine et l'entrée cruciale des politiques sur le banc des négociations.
Les attentes du grand public autour d'objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'aide aux pays en voie de développement se font toujours plus pressantes. Des milliers de manifestants mobilisés dans les rues de Copenhague ont ajouté une pression croissante sur les épaules des 191 pays participant au Sommet.
Le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon est arrivé dans la capitale danoise en affichant moins d'optimisme qu'à l'accoutumée. "Nous devons attendre la fin de la conférence pour voir si elle veut réellement envoyer un message" a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant qu'il était "prudemment optimiste" sur l'issue du Sommet.
L'objectif global de Copenhague est de limiter l'augmentation des températures à 2°C : pour ce faire, une réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés de 40 % d'ici 2020 est indispensable, selon le GIEC.
Les négociations sont encore très loin de ces objectifs. Les Etats-Unis seront notamment sont sous le feu des projecteurs cette semaine. Après avoir refusé de ratifier le Protocole de Kyoto durant l'ère de l'administration Bush, Barack Obama affiche certes plus de volonté, avec la promesse de 17 % de réduction des émissions américaines d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005 : mais ces engagements sont encore bien insuffisants au regard du niveau d'émissions par américain.
L'aide au pays en voie de développement, qui leur sera octroyée par les pays industrialisés pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique, sera également au coeur des débats de la semaine.
Les dirigeants des pays membres de l'Union Européenne se sont mis d'accord sur la somme de 7,2 milliards d'euros à donner ces trois prochaines années aux pays les plus pauvres. Ces derniers estiment leurs besoins à 10 milliards d'euros par an.
Les négociations au Sommet de Copenhague s'annoncent âpres cette semaine. Les chefs d'Etat des différents pays arriveront le 17 et le 18 décembre pour finaliser les accords.