Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le changement climatique est une grave menace pour la santé publique : ses répercussions sur la santé humaine sont multiples.
La hausse globale des températures augmente les risques de maladies infectieuses et émergentes, liées à la modification des écosystèmes. Certaines maladies à transmission vectorielle comme le paludisme voient leurs caractéristiques modifiées.
"Les conditions climatiques ont une incidence sur les maladies véhiculées par l’eau ou transmises par des vecteurs comme les moustiques. Les pathologies en rapport avec le climat sont parmi les plus meurtrières du monde" explique l'OMS. Les maladies diarrhéiques, le paludisme et la malnutrition protéino-énergétique ont tué plus de 3 millions de personnes dans le monde en 2004.
Les variations du climat ou encore les phénomènes météorologiques extrêmes, conséquences du changement climatique, perturbent l'approvisionnement en nourriture et réduisent les ressources en eau potable.
Les répercussions du changement climatique sur la santé sont déjà bien visibles : les vagues de chaleur et les catastrophes naturelles, comme les inondations, provoquent un nombre de décès toujours plus important. Dans les années 1990, 600 000 personnes sont mortes des suites de catastrophes naturelles liées aux intempéries ; "95% de ces catastrophes ont eu lieu dans des pays pauvres" précise l'OMS.
Selon la Directrice générale de l’OMS Margaret Chan, le changement climatique aura une incidence hautement néfaste sur les plus importants déterminants de la santé, comme la nourriture, l’air et l’eau. L'insuffisance des infrastructures sanitaires dans les pays en développement deviendra particulièrement problématique, faute de préparation ou d'impuissance face à la situation.