Accessibilité Aller au contenu Les marges abusives de la grande distribution dénoncées par l'UFC-Que Choisir

Les marges abusives de la grande distribution dénoncées par l'UFC-Que Choisir

Publiée le 03 décembre 2009 à 08:01 dans Actualité de la production et de la consommation responsable

Une enquête réalisée par l'association de consommateurs UFC Que-Choisir sur 3 produits de consommation courante révèle que les marges pratiquées par la grande distribution ne répercutent absolument pas la baisse des prix agricoles.

Hypermarché grande distribution

La grande distribution réalise des marges complètement abusives, des "pratiques de prix inadmissibles" et ne répercute pas la baisse des produits agricoles sur les prix, mais en profite au contraire pour accroître ses marges.

C'est en substance la conclusion de l'enquête UFC Que-Choisir réalisée sur des barquettes de 2 escalopes de poulet, de 2 côtes de porc échine et des briques de lait de 1 litre demi-écrémé.

11 supermarchés ont été inspectés pendant 3 semaines par l'association, dont les enseignes Leclerc, Carrefour, Super U, Géant et Intermarché.

10,74 euros de marges sur le poulet

Concernant les escalopes de poulet, la grande distribution achète aux producteurs 2,11 euros le kilo et revend 12,85 euros le kilo pour la marque Le Gaulois et 12,04 euros pour la marque distributeur : soit une marge respective de 10,74 euros et 9,93 euros.

Les côtes de porc achetées 1,34 euros le kilo sont revendues 5,66 euros en marque distributeur, soit 4,32 euros de marges.

Quant au lait, dont le secteur subit une crise sans précédent, il est acheté 0,29 euros le litre et est revendu 0,79 euros pour la marque Candia et 0,68 euros pour la marque distributeur. La marge de la grande distribution atteint donc jusqu'à 50 centimes d'euros le litre.

UFC Que-Choisir dénonce des marges "injustifiées et inexpliquées" dans une période où "le pouvoir d'achat des français est en berne". Elle a demandé des explications sur la construction des prix alimentaires aux responsables des grandes surfaces enquêtées. Seule une a répondu, argumentant que 25 % de marges brutes étaient nécessaires à la survie de l'entreprise. Des explications qui n'ont pas convaincu UFC Que-Choisir.

L'association demande au gouvernement d'imposer à la grande distribution un système de coefficient multiplicateur fixe pour le calcul des prix des denrées alimentaires de base, pendant les périodes de crises.

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