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Banlieues sensibles : 1/3 des habitants vit sous le seuil de pauvreté

Publiée le 02 décembre 2009 à 08:45 dans Actualité de la solidarité

Le rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ZUS) est accablant. Les banlieues devaient bénéficier du plan Espoir banlieues, censé les sortir de leur paupérisation : il n'a pas porté ses fruits.

Logement

33 % des personnes vivant en banlieue sensible vivent avec moins de 900 euros par mois. Le revenu fiscal moyen de la population des ZUS s’élève à environ 60% de celui de l'agglomération qui abrite le quartier. Le revenu fiscal moyen des ménages des ZUS les plus en difficulté représente jusqu'à 60% de celui des ZUS qui le sont moins.

"Pratiquement rien n'est fait pour corriger ces engrenages de paupérisation" déplore le maire de Clichy-sou-Bois Claude Dilain. "Pour faire baisser cette pauvreté, il faut une grande volonté politique" qui doit venir du Premier ministre et du président de la République, et non d'une secrétaire d'Etat affirme-t-il sur France Info.

40 % des jeunes de moins de 25 ans vivant en banlieue sensible sont au chômage ; 66 % d'entre eux n'ont pas de diplômes. Un garçon sur 4 est inactif contre un garçon sur 8 vivant dans un centre-ville. En 2008, le chômage s’élève à 16,9% en ZUS contre 7,7% dans le reste des agglomérations.

La densité des professions de santé présentes en ZUS "est bien moindre qu'en France métropolitaine" constate le rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles.

"Nous ne sommes pas très bons sur la santé, nous ne sommes pas bons non plus sur les infrastructures sportives et sur l'emploi il faut une meilleure mobilisation" a admis la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville Fadela Amara, interviewé sur France 2. Elle appelle tous ses collègues du gouvernement à se mobiliser pour les banlieues.

La secrétaire nationale à la politique de la vie du Parti Socialiste Marianne Louis déplore "l'absence de réelle mobilisation gouvernementale en faveur de la solidarité urbaine" avec un président de la République qui "se contente de résumer la banlieue à l'insécurité et à la lutte contre l'immigration". "Il est urgent d'y investir massivement pour l'éducation, les transports, l'emploi et la santé, qui sont aujourd'hui au coeur des discriminations territoriales" ajoute-telle.

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